bibliothèque municipale de Lyon

• accueil
• résultat de recherche
• [Transports en commun de l'agglomération lyonnaise. Test de la ligne D du métro (tronçon Est) et inauguration des ateliers du Thioley à Vénissieux]

[Transports en commun de l'agglomération lyonnaise. Test...

droits Creative Commons - Paternité. Pas d'utilisation commerciale. Pas de modification.

localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0741 FIGRPTP1172C 06

technique 1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 15 x 20 cm (épr.)

description Dé gauche à droite, au premier plan : Francisque Collomb, maire de Lyon (1976-1989) et Frédéric Dugoujon, président du SYTRAL (1985-1989). A l'arrière plan, de gauche à droite : René Waldmann (partiellement masqué), fondateur-directeur de la SEMALY (1968-1990) et Guy Fischer, adjoint au maire de Vénissieux.

historique Si Lyon s'élève comme une "ambition nationale" (pour reprendre les propos tenus par un ancien ministre en octobre 1987), il n'en demeure pas moins que la ligne D du métro constitue l'un des éléments de primeur pour sa vocation que la municipalité dit être "internationale". Vagues promesses il y a encore quelques années, ces deux rames reliant Gorge-du-Loup à la périphérie Est de Lyon (Gare de Vénissieux] deviennent aujourd'hui une réalité que le premier magistrat de la ville a pu testé. Depuis le 28 avril 1978, date à laquelle le Président de la République inaugurait le métro de Lyon, il en est descendu des passagers dans les bouches. D'ici deux ans - en septembre 1990 en principe -, les utilisateurs oblitéreront leur ticket pour un aller-retour de Gorge-du-Loup au terminus Gare de Vénissieux. Au total, 11.7 km de voie (dont 11,200 pour l'exploitation par le SYTRAL) qui desserviront treize stations (parmi lesquelles celle de Parilly située sous la place du Marché réalisée dans un style néo-gothique revu et corrigé par les architectes Jourda et Perraudin - Tout simplement splendide !). A raison d'un métro toutes les deux minutes, les deux-cent-mille voyageurs (prévisions de la SEMALY pour 1990) devraient mettre un peu moins de trois-quarts d'heure afin de rallier les deux extrêmes de la ligne D. Une célérité que Francisque Collomb n'aura pas pu éprouver, puisque l'unique wagon du métro était tracté par un véhicule diesel... Mais lors de l'ouverture officielle de ces deux rames de la ligne D, l'électrification sera terminée et le système "Maggaly" sera effectif. C'est d'ailleurs bien là une innovation au niveau du réseau métropolitain entre Saône et Rhône. Par rapport aux lignes A et B, les voitures, dites à pneus à grand gabarit, seront entièrement automatisées et sans conducteur. Optimisation des investissements oblige ! (de l'ordre de cinq milliards de francs, valeur 1986). Un moyen de transport révolutionnaire en somme pour les utilisateurs de la capitale rhodanienne. Grâce à l'automatisation bien sûr. Mais aussi sur le plan architectural. En effet, contrairement au trois premières lignes déjà en service, la ligne D a bénéficié de huit architectes pour la réalisation des treize stations. Ce qui donne une vision variée de la chose, pour un tronçon qui va enfin créer une nouvelle physionomie au métropolitain de l'agglomération. Au cours de cette balade dans les galeries souterraines du SYTRAL, Bernard Bérodot [maître d'oeuvre du garage-atelier du Thioley de la ligne D) en profitait pour bifurquer en direction de "son" ouvrage. Un projet présenté à la SEMALY en mai 1985 et où sont associés également Jacques Porte et Robert-louis Carron. Première pierre de l'édifice posée le 1er février 1987, le chantier a ainsi duré dix-sept mois. Le bâtiment consiste en un atelier roulant de 64x72 m, réservé à l'entretien et à la réparation des voitures avec six voies sur fosses d'une part. Par ailleurs, il comprend un garage de 200 mètres de long pouvant recevoir trente voitures. En chiffres, cela se résume à une surface de 15.400 mètres carrés environ, 4.700 mètres cubes de béton, et 330 tonnes de charpente métallique (soit 66 km de tubes, ce qui représente six fois la longueur totale de la ligne D). Une structure fonctionnelle et esthétique qui a tout de même nécessité une enveloppe de 400.000.000 francs. Source : "Le premier Lyonnais dans les sous-sols du Sytral" / S.V. in Lyon Matin, 29 juin 1988.

note bibliographique "Métro : la voie de garage de la ligne D" / A.P. in Le Progrès de Lyon, 28 juin 1988.